Le 1er mai, la fierté des ouvriers d’appartenir à une seule et même grande classe retentit avec force aux quatre coins du globe. Ils lèvent avec assurance leur drapeau aux couleurs du sang versé par leurs frères et sœurs pour une vie meilleure et pour le bien de tous. Ensemble, ils célèbrent leur union, leur éveil et leur lutte contre l’esclavage salarié, contre toute exploitation, contre toute oppression.
Qu’a donc de particulier la classe ouvrière ? Ses conditions économiques d’existence l’unissent, la disciplinent, l’organisent ; elles lui procurent la plus grande force et vigueur dans la lutte. En outre, elle fait tourner la grande production et se trouve au cœur du système capitaliste. C’est ainsi qu’elle constitue la classe au plus haut potentiel révolutionnaire ; elle est la seule en mesure de rallier autour d’elle et de diriger toutes les masses laborieuses, toutes les masses opprimées, dans la lutte pour le renversement du capitalisme et la construction d’une société nouvelle. Elle représente donc l’avenir.
Cette année, le 1er mai se déroule dans le contexte particulier de la crise actuelle accusant les contradictions du capitalisme. Celle-ci a jeté une lumière crue sur, notamment, l’anarchie du système économique et sur l’opposition inconciliable entre les intérêts des travailleurs et des bourgeois. Ces derniers, aiguillonnés par la caisse, attentent, autant que cela leur est possible et aux dépens de la santé et de la vie des travailleurs, aux conditions minimales de sécurité et de travail. Les patrons qui ont dû suspendre les activités ne souhaitent qu’une chose : remettre dare-dare les travailleurs au boulot, d’où l’empressement du gouvernement de relancer le travail dans les entreprises et de replacer les enfants à l’école. Les « licenciements de crise » gonfleront encore l’armée de chômeurs. Et ainsi de suite… En bref, la nécessité de renverser ce système et de le dépasser se fait sentir d’une façon saisissante.
Il faut ajouter au tableau que, d’une manière générale, l’éveil et l’agitation des masses grandissent et s’approfondissent sensiblement partout dans le monde (quoiqu’en des proportions variables). La résistance et la lutte des opprimés s’affirment et se fortifient. L’époque se charge de plus en plus pour les révolutionnaires.
Pour en revenir à la crise et pour conclure, la facture arrive pour les masses ! La seule issue est la lutte de classe menée par les ouvriers organisés et regroupant tous les travailleurs autour d’eux. Sans relâche, éveillons, organisons-nous, resserrons les rangs et construisons une unité de classe !
Nous ne payerons pas les pots cassés de la crise ! Vive la classe ouvrière ! Guerre au capital !