Ce lundi, les travailleurs des 25 magasins Camaïeu de Belgique sont partis en grève et ont manifesté devant le siège social de la chaîne à Bruxelles. Cela fait suite à la mise en redressement judiciaire, vers la fin du mois de mai, du groupe français qui est en cessation de paiement. Les 130 travailleurs de la filiale belge risquent bien d’être mis à la porte…comme, pour rappel, 287 salariés chez Brantano, un millier chez Brussels Airlines, plus de 200 chez Avery Dennison…
Sarah s’exprime : « Je viens manifester car, après 12 années de bons et loyaux services, on m’a licenciée par un simple coup de téléphone mercredi. Camaïeu n’en a rien à faire de nous et la direction essaie de nous faire croire que, si on coule, ce sera la faute du personnel. » Elle rappelle en outre les conditions de travail dans les magasins : « Les 36 heures semaine chez Camaïeu, ça n’existe pas. On en fait plutôt 40 ou 45. On nous demande d’en faire toujours plus, sans aucune considération. On pousse les gens à bout […]. Heureusement, on est très solidaires entre employés. »
Les travailleurs se sont mobilisés pour maintenir leurs emplois. Il leur faut poursuivre résolument la grève et élargir la mobilisation, sans laisser de place aux hésitations ! Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront obliger la direction ainsi que les autorités à faire en sorte que l’activité et les emplois se maintiennent, à céder à leurs revendications. Seule la lutte paie!
Renforçons, lions et élevons les luttes des travailleurs des différentes usines et entreprises et des différents secteurs pour leurs emplois, leurs conditions et leurs conquêtes !