La grève de la faim des sans-papiers se poursuit. Cela fait près de 50 jours. L’état des 475 grévistes est de plus en critique. Certains se sont cousus les lèvres, d’autres ont tenté de suicider en avalant des lames de rasoir. Ce sont des boulangers, des cuisiniers, des électriciens, des femmes de chambre, des maçons, des mécaniciens, des menuisiers, des plombiers, des aide-soignants…, bref des travailleurs. Situés hors du cadre légal, ils sont payés des salaires de misère, exploités sans merci. Ces derniers temps, leur situation a encore empiré, notamment par suite de la politique « d’urgence sanitaire ». Ce qu’ils réclament est élémentaire : la régularisation. Tarik résume bien les choses : « Je ne veux plus être l’esclave d’un patron. Je veux travailler légalement et cotiser. Vivre comme n’importe quel citoyen. » Mais le gouvernement est visiblement prêt à laisser ces personnes crever. Il déclare par la bouche de Sammy Mahdi, un Theo Francken bis, qu’il ne faut pas donner le moindre faux espoir aux grévistes.
Travailleurs venus d’ici et d’ailleurs: même combat ! Pour la régularisation !