Mercredi dernier, le groupe Kuehne+Nagel, un des leaders mondiaux de la logistique, a annoncé qu’il allait fermer son site de Nivelles d’ici l’autonome 2022 et en délocaliser les activités vers la Flandre. Résultat : 549 salariés ainsi que 180 travaillant pour le sous-traitant Supertransport seront jetés au chômage.
En réponse à ce violent coup de massue, les ouvriers du site de Nivelles sont partis en grève et ont bloqué le site. Décidés à ne rien lâcher, ils disent non à la décision du groupe multinational. Damien, cariste depuis 20 ans dans l’entreprise, exprime son incompréhension et son mécontentement : « On ne s’attendait pas du tout à cette situation. Oui, je trouve ça complètement injuste. La semaine passée, je faisais encore des heures supplémentaires et maintenant, à l’arrêt. Avec tout ce qu’on a fait pour cette société. Les camions n’arrêtaient pas d’entrer et de sortir. Pour nous tout allait bien. » Pour les syndicats, il ne faut pas s’y tromper : la direction patronale a saboté l’activité du site ces deux dernières années pour permettre son transfert en Flandre et remplacer le personnel par de la main-d’œuvre meilleur marché (notamment étrangère).
Les travailleurs ont bien compris qu’ils ne doivent pas se laisser faire par les manœuvres mesquines du patronat cherchant le profit maximum ! Déjà le mouvement s’est étendu à d’autres dépôts en Flandre. Comme le rappelle Wim De Jonge, délégué provincial du BTB Anvers, « Nous sommes tous dans le même pays, nous devons être solidaires, c’est aussi simple que ça ».
Soutien aux grévistes ! Ne plions pas ; luttons contre toutes ces injustices et le système qui les crée !