Publication sur le site de Poing ouvrier (https://www.poingouvrier.be/2021/12/30/un_ouvrier_est_decede_au_travail/) :
Ce jeudi matin, un jeune ouvrier (26 ans) est décédé au travail, enseveli sous de l’hydroxyde de zinc. Il travaillait sur le site de Hydrometal pour une société sous-traitante.
Un camarade ouvrier voudrait réagir à ce drame :
J’ai travaillé dans ce genre d’entreprise, les gens en sous-traitance sont considérés comme des merdes, surtout ceux qui nettoient les cuves. Ils font des heures à mort avec des salaires de merde. J’ai bossé dans ce milieu et ces entreprises n’avaient aucune procédure de sécurité et employaient de nombreux intérimaires qui, chaque jour, travaillaient dans le risque d’un accident.
Encore aujourd’hui, dans l’usine où je travaille pour le moment, on a dû mettre les points sur les i avec nos chefs au niveau des procédures de sécurité. Je peux dire que chaque jour, en tant que CPPT, je suis le témoin du non-respect par la direction des consignes de sécurité, au point que parfois même les chefs sécurité doivent tirer la sonnette d’alarme à leur propre direction !
La pression de la production à outrance qui compte chaque seconde et pousse à aller vite, toujours plus vite, fait passer au second plan la vie humaine de nous pauvres travailleurs qui enrichissons chaque jour un peu plus cette classe capitaliste.
Il y a quelques années, un ami d’enfance s’est retrouvé à la une du journal après avoir été broyé dans l’entreprise où il travaillait. J’étais choqué et je le suis encore à voir que rien ne change.
Encore un travailleur qui ne rentrera pas chez lui ce soir et dont la famille a perdu un fils, un mari, un frère… simplement parce qu’il a été travailler.
La classe ouvrière doit s’unir et se battre de toutes ses forces pour un meilleur avenir. Elle doit de plus absolument éjecter de son mouvement tous ceux qui prétendent être de son côté tout en travaillant main dans la main avec les capitalistes ! Je pense par exemple à ces bureaucrates syndicaux qui n’en ont rien à foutre des ouvriers de la base et collaborent en fait avec le patron. Mais il n’y a pas qu’eux.