Ce n’est une nouvelle pour personnes, le secteur des soins de santé en Belgique est mal en point et sous-financé. Le manque de personnel et de moyens est criant depuis des années. Et le covid n’y a rien changé. La ligne suivie reste la même : encore récemment, le gouvernement a décidé de réduire la norme de croissance du budget des soins de santé (alors que les besoins à rencontrer ne font que croître).
Voici un récit, publié en novembre dans la presse, qui permet d’illustrer cette situation. Le 14 octobre vers 20 heures, la mère de Christine (nom d’emprunt) est emmenée aux urgences d’une clinique namuroise à la suite d’une crainte d’AVC. Aux alentours d’une heure du matin, la dame est montée en neurologie. Christine a alors décidé de rentrer chez elle. Le lendemain, elle a appelé l’hôpital qui lui a expliqué que sa mère est toujours aux urgences. Elle s’est donc rendue à l’hôpital pour comprendre la situation. Arrivée sur place, elle a assisté à une scène pour le moins choquante : sa maman était à moitié nue, attachée dans son lit dans le couloir, baignant dans ses excréments… La fille de Christine, responsable du service diététique dans un hôpital neurologique du Brabant wallon, explique que ce genre d’incident est malheureusement courant :
« C’est un problème récurrent. Il y a un manque de personnel et de moyens dans plusieurs hôpitaux. […] Une fois, lorsque j’étais en stage, j’ai vu un monsieur assis dans un couloir avec son plateau-repas sur les genoux. Une heure plus tard, il était toujours là. Je pense que les soignants sont un peu démunis. ».
Quand il s’agit d’explosifs, d’artillerie et de drones pour la guerre en Ukraine, notre gouvernement ne regarde pas à la dépense (depuis février, il a débloqué plus de 145 millions d’euros d’aide militaire)… En revanche, les hôpitaux et les écoles peuvent bien se brosser ! Peut-on accepter cela ?