Cette semaine s’ouvre un nouveau procès au tribunal correctionnel, visant 29 agents de la police locale anversoise et du corps de sécurité du SPF Justice. Les faits qui leur sont reprochés : racisme, sexisme et harcèlement en ligne. En effet, de 2014 à 2016, les prévenus échangeaient sur un groupe WhatsApp interne à la police des messages haineux envers les étrangers, les homosexuels, les jeunes des quartiers populaires… Y compris leurs propres collègues. L’un d’eux, poussé à bout, ira jusqu’à tenter de se suicider à deux reprises.
Voici quelques extraits des conversations échangées sur ce groupe :
Ce serait drôle si ces singes prenaient sur leur gueule par les gars de l’armée
à propos de la jeunesse de Molenbeek
Mettez une bombe dans son cul
à propos d’un collègue gay
Ils ne voulaient comprendre qu’une langue!!!
à propos des musulmans
Je ne travaille pas avec ce macaque
à propos d’un collègue
Travailles-tu ici parce qu’ils ont dû augmenter le pourcentage de personnes handicapées à la Justice ?
à propos d’un collègue porteur d’un pacemaker.
Les accusés reconnaissent les faits mais maintiennent qu’il s’agissait de “blagues” et d'”ironie”. La peine encourue ? Un an de prison maximum pour les faits de racisme, et trois pour ceux de harcèlement au travail. Cependant, les expériences passées (on pense par exemple aux graves accusations de harcèlement — entre autres sexuel — au sein de la zone de police de Bruxelles-Nord) nous suggèrent que la justice bourgeoise couvrira à nouveau les policiers incriminés et que le scandale sera étouffé. Les “pommes pourries” dans la police ne sont pas les exceptions, elles sont la règle.