La justice de classe a encore frappé : la cour d’appel de Liège confirme le jugement du tribunal correctionnel dans l’affaire du « pont de Cheratte » !
Pour rappel, il y a 6 ans, lors d’une grève nationale, un blocage de l’autoroute E40 était mené. En novembre 2020, dix-sept syndicalistes de la FGTB qui étaient sur les lieux ont écopé de peines de prison avec sursis (un mois pour les dirigeants et quinze jours pour les autres) pour « entrave méchante à la circulation ». C’est cette décision qui vient d’être confirmée en appel avec, en prime, une augmentation des amendes à l’encontre des dirigeants. Ainsi, ces dix-sept syndicalistes sont lourdement sanctionnés par le pouvoir judiciaire pour avoir simplement participé à une action de blocage routier.
Cette affaire n’est pas isolée ; on se souvient qu’en 2019, le président de la FGTB anversoise a été condamné sur la même base pour avoir bloqué des routes d’accès vers le port d’Anvers.Par ces sentences, l’État met en garde tous ceux qui voudraient participer à des actions collectives ; travailleurs, gare à vous si vos mobilisations « entravent » nos intérêts ! La bourgeoisie s’en prend une fois de plus au droit de grève, au droit de manifester et à la liberté d’action collective en général.
Il est clair que les attaques contre les moyens d’action et d’organisation des travailleurs se succèdent, que les atteintes aux libertés syndicales, politiques, démocratiques se multiplient… Ce constat résonne tout particulièrement alors que la liberticide loi pandémie et le pass sanitaire sont tout chauds sortis du four.
En même temps, le grand capital rend la vie de plus en plus chère, mène l’offensive contre le niveau de vie des travailleurs et intensifie leur exploitation. Les travailleurs voient leurs conditions de travail se dégrader d’année en année et leurs familles ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts tandis qu’une poignée de capitalistes s’enrichit sans limites.
Alors, la classe ouvrière doit-elle subir son sort en silence, comme le veut l’élite gouvernante ? Ou doit-elle lever la tête, s’unir et lutter pour ses droits, ses libertés et un meilleur avenir ?
Ripostons et organisons-nous !