Le 14 juin 2022, Sami, un jeune avocat bruxellois, et sa femme prennent la voiture pour rejoindre leur domicile. Soudain une voiture se braque devant eux et les deux époux bifurquent sur le côté pour éviter un choc frontal. À l’origine de cette situation, un ordre de la police.
Sami décide donc de se rendre auprès des policiers pour obtenir plus de renseignements. Il arrive près d’un policier qui le somme de « dégager ». L’avocat réplique, expliquant qu’il n’a pas le permis, que sa femme (encore sous le choc) n’est pas en état de conduire et qu’il souhaite des explications et des soins. S’ensuivent injures, moqueries et menaces d’emprisonnement (du genre « pars ou je te coffre »). « Lorsque j’ai répondu, explique Sami, qu’il s’agissait d’abus inacceptables, j’ai eu droit à un contrôle également. Mon épouse et moi avons obtempéré, insistant également sur le fait que nous ne parlions pas néerlandais, ce qui semblait fâcher ces policiers. En approchant vers mon véhicule pour prendre les papiers demandés, l’un des agents s’est avancé pour m’écraser le pied. Et m’a glissé ‘je vais te coffre petit avocat de mes c*******’. A nouveau, j’ai répondu, calmement, qu’il s’agissait d’abus. Je crois que mon calme et ma réponse n’ont pas plu ».
Attendez la suite, elle est plus violente encore : « Après cet échange très court avec l’un des policiers, poursuit Sami, d’autres agents sont venus et ma femme a été mise sur le côté. Puis un policier m’a poussé contre mon véhicule, sans raison. Quelques secondes plus tard, je me suis retrouvé menotté et plaqué au sol, genou contre ma tempe. Je n’ai plus rien dit. Je n’ai pas résisté, je me suis laissé faire parce que j’avais peur que le moindre mouvement me soit fatal, j’avais peur d’y rester. » Sur ces entrefaites, Sami entend son épouse éclater en sanglots. « J’ai demandé qu’on puisse l’aider, qu’on ne la laisse pas dans un tel état. Elle s’est uriné dessus tant elle avait peur. Puis elle s’est évanouie. Vous savez comment elle a été réveillée ? Avec deux gifles et une bouteille d’eau qu’on lui verse sur le visage. Je crois sincèrement que ces policiers ne croient pas avoir fait quelque chose de mal, mais il s’agit de traitements inhumains et dégradants. Les séquelles sont physiques et psychologiques. »
Par la suite emmené au poste de police, Sami réclame de parler à son avocat ainsi que des soins. Ses demandes sont complètement ignorées ! « Je voulais, déclare-t-il, que mon ordre sache ce qui venait de m’arriver et je voulais qu’un avocat soit présent pour tout ce que nous venions de subir. Aucune de nos demandes n’a été entendue. Nous nous sommes rendus par nos propres moyens à l’hôpital où les lésions ont été confirmées. […] Jamais personne ne doit subir pareille horreur. »
Un nouvel abus scandaleux parmi tant d’autres. Voyez la quantité de témoignages glaçants sortant de toutes parts, les vidéos de manifestations sur internet… Elle est belle, la police, vous ne trouvez pas ?
Rejoignez la lutte: https://www.ruptureetrenouveau.be/nous-rejoindre/