Des fonctionnaires payés à vie ? Ecoutez donc !
Un arrêté de 2014 dispose qu’après deux mandats consécutifs de cinq années, la rémunération des hauts mandataires bruxellois est maintenue jusqu’à la retraite.
Cette mesure avait été décidée lors de la législature 2009-2014. Tout récemment, le gouvernement bruxellois a été confronté à deux premiers cas de figure : Peter Michiels (CD&V, directeur général du service régional de l’économie et de l’emploi de la région-capitale pendant 10 ans) et Arlette Verkruyssen (Open VLD, elle a dirigé Bruxelles Développement urbain puis Bruxelles Logement). Ces deux fonctionnaires auraient pu garder un salaire d’au moins 120.000 euros bruts par an jusqu’à la pension, et sans rien faire !
Face à cette situation tout à fait indécente, le gouvernement bruxellois n’a rien trouvé mieux que de parachuter, recaser, ces fonctionnaires dans de nouvelles fonctions. Des postes sur-mesure, pour lesquels il n’y a pas de qualification. Michiels a été nommé nouveau « coordinateur Ukraine » à Bruxelles, et Verkruyssen devient directrice chef de service pour le pilier de Bruxelles Synergie gérant les directions « ayant un rôle de coordination régionale ». Personne ne sait de quoi il s’agit concrètement… Un tour de passe-passe à la David Schiffer pour le moins obscur qui coûtera environ 316.000 euros par an !
Voilà un dossier qui n’est que le sommet d’un vaste iceberg fait de privilèges, de manigances politiques et de corruption.
Dans la démocratie que nous prônons, fini les privilèges, abus et mystifications en tout genre : un mandataire public ne gagne ni plus ni moins qu’un ouvrier, une juste rémunération, est révocable à tout moment et est soumis à un contrôle étroit. Pour bâtir une telle démocratie, la classe ouvrière devra renverser l’actuelle, pourrie jusqu’à la moelle !