Plusieurs pays ont mis sur pied des « Corona-Apps » et de nombreux autres envisagent et projettent de le faire. Au moyen de ces applications, il s’agirait de tracer les porteurs du coronavirus et d’identifier les personnes qui sont entrées en contact avec eux.
Il y a quelques jours, Emmanuel André, coordinateur du comité interfédéral « testing & suivi des contacts » a déclaré dans la presse que la porte n’est pas fermée à une « Corona-App » (La Libre, 6 mai). En outre, notre parlement fédéral prépare déjà l’encadrement d’une éventuelle application de ce type.
Par ailleurs, à l’occasion de la crise actuelle, de nombreux patrons envisagent la mise en place d’outils technologiques de traçage au sein de leur entreprise pour – c’est l’objectif affiché – lutter contre le virus, sécuriser le lieu de travail… Parmi les outils disponibles, il existe, par exemple, un bracelet électronique qui, porté par le travailleur, émet un signal en cas de proximité trop étroite avec d’autres travailleurs et permet d’identifier et suivre ses contacts. Le mois dernier, des équipes du port d’Anvers ont testé ce dispositif. On peut aussi relever des applications qui allient une géolocalisation poussée à des croisements de données.Tous ces outils sont naturellement présentés sous un jour favorable, d’une façon modérée et nuancée, pour endormir la vigilance : « oh mais vous savez, il ne faut pas avoir d’inquiétudes, il y aura des garanties, des protections, un encadrement réglementaire… et puis c’est nécessaire pour des questions sanitaires, de sécurité, etc., etc. » … Mais le piège est gros comme une maison. Ces outils viendront en fait renforcer le contrôle sur les travailleurs et les masses par l’État – qui n’est pas un appareil neutre mais de classe –, par les patrons, par le capital.Non aux « Corona-Apps » et autres outils technologiques de contrôle !