Les pilotes belges de Ryanair étaient de nouveau en grève ces 14 et 15 août ! C’était la troisième fois depuis le début des vacances d’été. Pour comprendre ce qui se passe, un bref flashback s’impose.
En 2020 (durant la glorieuse période du covid), une convention collective est adoptée. Celle-ci prévoit une coupe des salaires des pilotes de 20% ( !!) et impose plus de « productivité », avec en contrepartie un nouveau rythme de travail : 5 jours de travail, puis 4 jours de repos. Et voilà que la multinationale décide maintenant unilatéralement de ne plus garantir, dès octobre prochain, les temps de travail et repos inscrits noir sur blanc dans la convention collective. Rien de plus illégal puisque la convention court jusqu’en octobre 2024 ! Mais Ryanair n’a que faire du droit du travail belge. Elle a réalisé un bénéfice de 160 millions d’euros en 2022, et elle en veut plus, toujours plus ! Au diable les lois.
Les pilotes exigent à présent que Ryanair respecte la convention collective et le droit du travail belge. Ils réclament en outre une restauration de leurs salaires d’origine. Ce à quoi Ryanair répond que les indexations ayant eu lieu ont redressé suffisamment les salaires… Plus c’est gros, plus ça passe ? Pas cette fois. Les pilotes protestent également contre les méthodes presque mafieuses employées par la compagnie pour les empêcher d’aller en justice. Voilà pour les principales revendications des grévistes, étant entendu que la liste des griefs contre Ryanair est évidemment bien plus longue.
Force aux pilotes qui résistent ! Ne nous laissons pas faire face à la brutalité du grand patronat capitaliste !