La pandémie du Covid-19 secoue le monde, en particulier notre pays. La santé nous apparaît alors, plus que jamais, comme un bien commun.
Les conquis des luttes menées par nos anciennes et nos anciens sont malmenés depuis des décennies. La casse de l’hôpital public, avec ses coupes budgétaires et ses réductions de personnel, expose les plus fragiles aux crises sanitaires présentes et avenirs. Car oui, et comme toujours, ce sont les classes populaires qui s’entasseront aux portes des urgences et ne recevront pas les soins nécessaires. Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, s’exprime sur les réseaux : « La gestion volontairement la plus juste de la crise sanitaire sera inégalitaire car le coronavirus se répand sur un tissus d’inégalités structurelles » (17 mars 2020).
Dans ce contexte, et comme toujours en période de crise, nos dirigeants semblent découvrir les faiblesses du libre marché. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne parlent de possibles nationalisations. Il ne faut pas s’y tromper, il ne s’agit que de « collectiviser les pertes », c’est-à-dire de faire peser sur la population les erreurs de quelques-uns, avant une nouvelle vague de privatisations.
Mais que faire alors ?
Si nous en avons la chance, restons chez nous, protégeons les plus faibles. Profitons que les bureaux soient vides, que les machines ne tournent plus. Profitons de ce temps qui n’est pas consacré au profit des patrons et de la finance. Organisons-nous chacun de notre côté, lisons, préparons l’après. Nous participerons, ensemble, à la lutte pour un hôpital réellement public.
Pour ceux dont les patrons refusent encore le chômage technique, luttez face aux risques inhumains qu’ils vous font prendre.
Et vous, infirmières et infirmiers, médecins, caissières et caissiers, personnel de nettoyage, toutes celles et ceux dont le travail est essentiel, vous portez toute la société sur votre dos. Soyez fortes, soyez forts.