Ce jour, mais il y a 150 ans, le peuple de Paris a relevé la tête. Se faisant, il a ouvert, pour le mouvement ouvrier mondial, la voie de l’émancipation.
Aux lendemains de la guerre franco-prussienne, les tensions sont grandes à Paris, si bien que l’infâme Thiers s’y rend pour pacifier et désarmer la ville. Mais rien n’y fait, les parisiens refusent de céder leurs canons ; ils fraternisent avec une partie des soldats, des barricades sont dressées, des officiers exécutés. Thiers et ses ministres fuient, la Commune de Paris débute.
Pourquoi cet événement revêt, pour tous les révolutionnaires, une si grande importance ? Pour répondre, il faut se poser une autre question. Qui a fait la Commune ? Des artisans et des intellectuels ? Bien-sûr. Mais avant tout, des ouvriers. Ils ont été les véritables piliers de l’insurrection, en témoignent les professions des membres élus du Conseil.
Le prolétariat, encore peu nombreux mais pourtant bien conscient de lui-même, a exercé SON pouvoir pour la première fois dans l’histoire. Il est là, le génie de la Commune. Elle est là, comme le disait Marx, la “forme politique enfin trouvée permettant de réaliser l’émancipation économique du travail”.
Nous rendons hommage, pour reprendre les mots de Lénine, à ces géants sur les épaules desquels nous sommes perchés.
Soyons dignes de leur héritage.
Vive la Commune !