Nous pouvons, maintenant, conclure brièvement.
La loi de la contradiction inhérente aux choses et aux phénomènes, c’est-à-dire la loi de l’unité des contraires, est la loi fondamentale de la nature et de la société, et partant la loi fondamentale de la pensée. Elle est à l’opposé de la conception métaphysique du monde.
Sa découverte a constitué une grande révolution dans l’histoire de la connaissance humaine. Selon le point de vue du matérialisme dialectique, la contradiction existe dans tous les processus qui se déroulent dans les choses et les phénomènes objectifs et dans la pensée subjective, elle pénètre tous les processus, du début à la fin ; c’est en cela que résident l’universalité et le caractère absolu de la contradiction. Chaque contradiction et chacun de ses aspects ont leurs particularités respectives ; c’est en cela que résident le caractère spécifique et le caractère relatif de la contradiction.
Dans des conditions déterminées, il y a identité des contraires, ceux-ci peuvent donc coexister dans l’unité et se transformer l’un en l’autre ; c’est en cela également que résident le caractère spécifique et le caractère relatif de la contradiction. Toutefois, la lutte des contraires est ininterrompue, elle se poursuit aussi bien pendant leur coexistence qu’au moment de leur conversion réciproque, où elle se manifeste avec une évidence particulière. C’est en cela, à nouveau, que résident l’universalité et le caractère absolu de la contradiction. Lorsque nous étudions le caractère spécifique et le caractère relatif de la contradiction, nous devons prêter attention à la différence entre la contradiction principale et les contradictions secondaires, entre l’aspect principal et l’aspect secondaire de la contradiction ; lorsque nous étudions l’universalité de la contradiction et la lutte des contraires, nous devons prêter attention à la différence entre les formes variées de lutte ; sinon, nous commettrons des erreurs.
Si, à l’issue de notre étude, nous avons une idée claire des points essentiels ci-dessus exposés, nous pourrons battre en brèche les conceptions dogmatiques qui enfreignent les principes fondamentaux du marxisme-léninisme et qui nuisent à notre cause révolutionnaire ; et nos camarades qui ont de l’expérience seront en mesure d’ériger celle-ci en principes et d’éviter la répétition des erreurs de l’empirisme. Telle est la brève conclusion à laquelle nous conduit l’étude de la loi de la contradiction.